Nadia Khamlichi
Intro
- Bonjour, Bienvenue dans l’émission Passion Profession sur Radio Judaica 90.2, il est 16h
- Nous recevons aujourd’hui une invitée spéciale, Nadia Khamlichi qui va nous raconter comment en tant que CEO elle a su mettre inculquer une culture d’entreprise qui mêle performance économique et épanouissement humain
- comme d’habitude, ce qui va nous intéresser c’est de vous faire découvrir une belle histoire humaine et professionnelle d’une personne… en espèrant que cela puisse vous inspirer et vous aider dans votre propre vie ou dans les conseils que vous donnerez à vos enfants et vos amis.
- Au delà du bling bling, on va essayer d’aller en profondeur pour comprendre de la manière la plus vraie possible le REEL parcours de notre invité.
- Alors, bonjour Nadia, je vous laisse le micro pour vous présenter
Présentation
- Je m’appelle Nadia Khamlichi, j’ai 35 ans
- Père marocain, mère belge
- Grandi en Belgique, Solvay, dont un an en Espagne
- Mariée à Adrian Politowski, qui est aussi mon associé et que vous avez reçu il y a quelques semaines, maman d’un garçon de 3 ans
Planter le décor
- Merci pour ce portrait robot de vous même ! Pourriez-vous expliquer à nos auditeurs, le choix de vos étude?
J’ai toujours voulu être entrepreneur. Depuis que j’ai 14 ans, c’est limpide. J’avais en ce temps l’envie de me lancer dans la pâtisserie, une vraie passion à l’époque, mais je trouvais qu’entreprendre de études dans ce domaine risquait de limiter mon champ d’action si d’aventure je choisissais au final une autre voie. Ce qui était par contre parfaitement clair, c’était le fait que je travaillerai pour moi-même et que je créerai une entreprise. Alors je me suis dis que des études de commerce et de management, ça pourrait m’aider… En tout cas avec ce diplôme, je m’achetais une forme d’assurance: si la voie de entrepreneuriat ne fonctionnait pas pour moi, je pourrai toujours trouver un job quelque part…
- Que faites vous à la sortie de vos études?
– recrutée pour m’occuper des ventes et du marketing
– abandonnée par le boss après une semaine
– reprise de la société (agence de photos de presse)
- Vous avez ensuite fondé la société Umedia avec Adrian Politowski que nous avons recu début janvier et Jeremy Burdek, quelle était votre rôle dans le trio?
– Au départ : on faisait tout, tous les 3
– Ensuite, on s’est réparti de plus en plus le travail en fonction de nos points forts. Je m’occupais principalement du développement commercial.
– Très rapidement, notre culture d’entreprise et les valeurs qui nous unissaient ont pris beaucoup d’importance. Même si nous y avons toujours adhéré tous les 3 depuis le début, la volonté d’en faire un pilier incontournable est sans doute plus venu de moi. C’est clairement grâce à ces valeurs, les seules règles que nous avions réellement entre nous, que notre succès a été celui qu’il a été et est toujours aujourd’hui celui qu’il est. Pas que, évidemment. Mais c’est absolument indispensable.
- Quelle type de personne (professionnelle) étiez vous à cette époque là?
J’étais très professionnelle 🙂 du genre à se donner à fond, sans aucune limite, avec une méconnaissance totale de ses propres limites – du genre à penser que “ça doit être dur si on veut y arriver”… Et du coup à ne pas réellement savourer les bons moments et les victoires – mais aussi du genre à penser que tout est possible, que si quelqu’un un jour quelque part a pu arriver à faire quelque chose, aucune raison que moi non plus.Tout peut s’apprendre, et il suffit de bien s’entourer. – et pour finir du genre à pousser les limites de l’existant, du bien rodé, pour s’affranchir de toutes les “fausses contraintes” liées aux modèles établis. Il fallait tout réinventer, car tout ce qui existe déjà peut être amélioré. C’est aussi la raison pour laquelle je me suis tout de suite lancée en tant qu’entrepreneur et que je n’ai jamais voulu faire mes gammes ailleurs.
- comment avez vous vécu l’hyper croissance de l’entreprise?
– En tant que tel, comme quelque chose d’assez normal et légitime tant donné la masse de boulot qu’on y investissait jour et nuit. Mais aussi en pensant chaque année que ce n’était que le début, qu’on pouvait faire tellement plus et tellement mieux encore – et aussi avec beaucoup d’étonnement et de tristesse en constatant les jalousies féroces que notre succès pouvait engendrer…
Votre passion
- Alors Nadia, rentrons dans le vif du sujet. Comment définiriez vous votre passion?
Ma passion, ce n’est plus la pâtisserie 😉 Ma passion, c’est tout simple et très compliqué à la fois. C’est autant un geste presqu’anodin qu’on peut faire 100 fois sur une journée que l’ambition la plus folle. C’est donner du bonheur et de l’amour aux gens,c’est leur montrer la voie de l’épanouissement et de l’alignement, et par cela de changer le monde, en profondeur.
- Est-ce qu’on peut dire que votre passion c’est le bonheur, tout simplement?
C’est ça, ma passion c’est le bonheur! Le bonheur à l’échelle individuelle, qui nécessairement implique alors le bonheur à l’échelle d’une société (au sens d’un ensemble de gens, pas qu’au sens de l’entreprise), d’une nation, d’un peuple et finalement du monde entier… Au-delà de toutes les différences. Car quand on est “heureux”, intrinsèquement heureux, càd que l’on a trouvé son Soi authentique au-delà de l’égo, il n’y a plus de quête de pouvoir. Il y a la conscience que chacun, chaque individu, porte le monde en lui. Il n’y a plus de frontière entre Soi et le reste du Monde. On fonctionne à pleine capacité et à partir des bonnes raisons. Nos actions sont guidées par le bien que l’on peut se faire à soi-même et aux autres dans le même moment. On sort du schéma des “différences” qui, depuis toujours, fait tant de dégâts à travers toute la planète. Il y a la prise de conscience d’un autre point de vue, celui par lequel nous sommes tous des être spirituels qui vivons une expérience humaine, que des être humains qui faisons, de temps à autres, une expérience spirituelle. A l’échelle d’une entreprise, l’alignement des individus à leur vraie nature, et l’absence d’égo qui en découle, génère une harmonie qui est le plus bel avantage compétitif dont on peut rêver. Car chaque personne travaille dans son plein potentiel et construit à partir d’actions uniquement drivées par l’objectif commun de l’entreprise. Il n’y a plus de force de frottement, hautement génératrices de déperdition d’énergie et d’inefficacité.
- Comment elle est née et s’est affirmée?
Elle est en moi depuis toujours…C’était évident, la vie ça devait être beaucoup plus que ça. J’ai commencé un travail important sur moi-même qui s’est intensifié ces quelques dernières années. La métamorphose qui s’est produite et qui se produit encore et toujours est la plus belle expérience qui nous est donnée à vivre… Et tant de gens s’en privent. Par méconnaissance de l’existence d’une voie différente que celle que la société et l’éducation leur a montré. Ou par manque d’autorisation de notre environnement, qui nous formate merveilleusement. Ou aussi parfois par manque de courage, car c’est vrai que c’est sûrement plus confortable de rester assis dans son confort, dans le “bien connu”, même si c’est un confort rempli de souffrances. Mais au moins celles-là on les connait, on y est habitué… – Et puis j’aime les gens, profondément, depuis toujours. C’est ma nature la plus authentique. Alors j’aime partager, j’aime donner. Il n’y a rien de plus merveilleux que de voir quelqu’un grandir et aller vers lui, rien de plus exaltant que de voir quelqu’un heureux et qui s’épanouit. En tout cas, pour moi…
- Concrètement, comment vous l’appliquez au jour le jour?
Vous l’aurez compris : on parle du chemin de la pleine conscience, de la connaissance de soi… – tout d’abord à moi-même : le chemin n’est jamais fini et je me fait coacher toutes les semaines pendant plusieurs heures. Je lis beaucoup aussi. C’est indispensable, aussi parce que la meilleure manière de générer du changement chez l’autre, c’est en montrant l’exemple. – ensuite en famille et avec mes amis proches : avec mon mari, on suit le même chemin par des voies différentes. Il y a de l’émulation. Pareil avec mes amis qui, pour beaucoup, grâce à cette impulsion, entament leur propre chemin vers l’épanouissement. Et même notre fils est éduqué en prenant grand soin à ce qu’il se développe dans le respect de lui-même, de qui il est vraiment. Il fait déjà du yoga et commencera dans un an la méditation… – et bien sûr dans mon entreprise : coaching individuel, collectif pour tous, partage d’expériences… Et c’est toute cette philosophie de vie qui est en filigrane des voies que nous empruntons, des décisions que nous prenons. Aujourd’hui, Chief Hapinness Officer correspond bien à cette mission… 🙂
- En quoi c’est dur – ou pas – au final?
C’est dur parce que grandi et évoluer, ça fait mal, parfois. Mais c’est toujours pour un mieux. Et c’est très facile parce que c’est ma raison de vivre et je ne pourrai pas faire autrement… C’était comme créer ma boîte, ça n’a pas été très dur… Parce que je ne pouvais simplement pas envisager autre chose. C’est comme faire ma vie avec Adrian : ça tombe sous le sens 🙂
Histoires
- Pourriez vous raconter à nos auditeurs des belles histoires, vraies, pour illustrer tout ca?
Histoire d’une collaboratrice qui va quitter l’entreprise “grâce” au développement personnel entrepris au départ par nos coaching en entreprise…
- Encore une autre?
Histoire de ma meilleure amie qui travaillait dans notre entreprise et qui a réussi à changer complètement de voie professionnelle grâce au travail authentique et plein d’amour que nous avons fait ensemble…
- Et alors aussi peut être une histoire ou vous vouliez bien faire… mais le résultat n’a pas été à la hauteur?
On ne peut pas forcer quelqu’un à évoluer, on ne peut que mettre des moyens à sa disposition… Et parfois, oui, cela peut être en vain.
Diffusion
- Quel investissement personnel cela vous a demandé?
Investissement personnel permanent, car il faut être garant de ces valeurs au quotidien et dans tout acte – travail de développement personnel intensif, par du coaching personnel – mais aussi par des lectures et des séminaires…
- Quelles techniques utilisez vous?
La liste des outils que l’on a appris et que l’on enseigne dans l’entreprise est bien longue. Certains ont trait à du management et de la communication, d’autres font appel à des notions davantage spirituelles. Pour en citer quelques uns : les familles d’âmes, le triangle dramatique, la spirale dynamique… – la méditation : seul moyen pour se relier à son Soi authentique. Cela devrait être enseigné depuis la tendre enfance… C’est aussi fondamental que de se laver les dents tous les jours… – la communication ouverte et authentique, avec chacun, qui sait qu’il sera accueilli, peut importe le sujet
- Avez des livres à conseiller à nos auditeurs?
Oh que oui 🙂 – pour commencer à s’initier au sujet : “Les 7 lois du vrai bonheur” de Deepak Chopra – pour les plus aguerris : “Les 7 lois spirituelles du succès” de Deepak Chopra – globalement tous les livre de cet auteur – certaines newsletters comme “Matin Magique” : www.matinmagique.com – ou “Daily Love” : www.thedailylove.com – ou le site de Marie Forleo : www.marieforleo.com
- Avec qui partagez vous cela?
Tout le monde qui montre un millimètre d’ouverture! Et j’espère bientôt plus massivement grâce aux nouvelles technologies, notamment…
- Pourquoi selon vous tout le monde ne fait pas comme ca?
Tant de raisons… Dans nos pays, dans nos cultures, le changement de mentalité est du tout au tout… Heureusement, on voit de plus en plus d’initiatives sur le sujet, de plus en plus de gens s’éveillent… L’entreprise aussi change. On voit de plus en plus de Chief Hapinness Officers! Voyons le bon côté : il y a une claire tendance à l’éveil et à la pleine conscience. Alors à nous de faire en sorte que de plus en plus de gens “fasse comme ça” 🙂
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Vos rêves
- Quels sont vos rêves pour le futur?
Changer le monde, tout simplement et à mon échelle. Changer les mentalités. Ouvrir les gens à la pleine conscience et à la connaissance de soi. Prouver que le bonheur, le vrai bonheur, simple et permanent, indépendant des événements extérieurs, c’est possible. Parce que c’est le bonheur qui sauvera le monde. C’est d’ailleurs la seule chose qui pourra le sauver… Ca parait très fleur bleue et utopique mais c’est pourtant une croyance très forte que j’aie et que je ne suis heureusement pas la seule à avoir. C’est l’incohérence individuelle qui est à l’origine de l’état de chaos, de confusion et de conflit. Alors y a du pain sur la planche… Aujourd’hui j’agis dans le microcosme de ma cellule familiale et de mon entreprise. Demain je m’investirai dans l’éducation, car c’est de là que tout part. Comme l’a écrit Gottfried Wilhelm Leibniz : “Celui qui est maître de l’éducation peut changer la face du monde”. Et puis on a aussi des projets pour faire ce même travail d’alignement personnel au-delà des frontières de notre entreprise, pour d’autres entreprises…
- Vous partez dans 15 jours à l’autre bout du monde…
J’ai la chance de participer à un séminaire de Mastin Kipp (The Daily Love) animé aussi par d’autres orateurs très réputés. Il traite justement de mon rêve : comment développer une activité professionnelle efficace et à grande échelle dans le domaine du développement personnel et de la spiritualité? C’est à Hawaii.
- Quel conseil donneriez vous à nos auditeurs?
C’est très simple : SOYEZ HEUREUX ! Et n’ayez pas peur d’aller vers vous… Le chemin est parfois caillouteux, mais les paysages sont merveilleux… Car ils sont le reflets de votre Être et vous êtes merveilleux.
Un dernier mot
Mon père est marocain, de culture musulmane, ma mère est belge, de culture chrétienne, mon mari est bengalo-polonais. Mon fils a dans son sang 4 pays de 3 continents. La très grande majorité de mes amis, dont mon meilleur ami et associé, sont juifs. Mon entreprise a recruté tout au long de ces 10 dernières années, de gens de dizaines de nationalités différentes, couleurs de peau, confessions… Et tout ce petit monde s’accueille, les uns les autres, et se respectent mutuellement. Alors pour rendre hommage à Radio Judaïca qui me fait l’honneur de me recevoir aujourd’hui, c’est un message de paix en Hébreux qui me tient à coeur…
Evenou Shalom
We brought peace unto you
We brought peace unto you,
We brought peace unto you,
We brought peace, peace Peace upon you.